disputer en mérite aux premiers talens connus de l’Europe : mais la masse de nos artistes est peu instruite ; et il arrive de-là que généralement on fait moins bien.
Je vois d’abord deux causes puissantes qui tendent à propager cet état d’imperfection : la première, c’est le défaut d’instruction dans les artistes ; la seconde, c’est le manque de goût dans le consommateur.
L’exécution du projet d’enseignement que je propose remédie à la première de ces causes, et prépare une heureuse révolution pour la seconde. En effet, à mesure que les lumières pénétreront dans les ateliers, la routine et les préjugés disparoîtront : la perfection apportée dans les travaux formera peu à peu le goût du consommateur ; car le goût se forme par la vue constante d’objets par-