Lorsque les soudes contiennent dix à quinze pour cent d’alcali, on s’en sert pour former les lessives faibles dans les savonneries.
Indépendamment des soudes qu’on extrait par la combustion des plantes marines, la chimie nous a fourni le moyen d’en approvisionner le commerce par la décomposition du muriate de soude ou sel marin : on convertit ce sel en sulfate à l’aide de l’acide sulfurique, et on décompose ensuite ce dernier sel dans des fourneaux de réverbère, en y mêlant du charbon et de la craie.
Les soudes du commerce ne sont jamais pures, elles contiennent tout au plus trente à quarante pour cent d’alcali ; mais, par la dissolution et l’évaporation, on parvient à les obtenir en cristaux octaëdres, à base rhomboïdale, composés d’alcali et d’acide carbonique.
Pour donner à la soude toute l’énergie dont elle a besoin, il faut en séparer l’acide carbonique, qui lui est constamment uni et qui en affaiblit les propriétés ; on y parvient aisément en la mêlant avec la chaux vive, qui a une grande affinité avec cet acide. Les lessives qui proviennent de ce mélange sont caustiques ; elles impriment sur la langue