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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

par-tout ailleurs, il y aurait une économie notable sur cet objet. Je n’estime le marc qu’à raison de douze francs le millier, tandis qu’il produit pour la nourriture des bestiaux, à peu de chose près, le même effet qu’un poids égal de fourrage sec. J’ai porté le prix des betteraves à dix francs le millier ; mais ce prix est au-dessus de ce qu’elles coûtent au propriétaire, sur-tout lorsqu’il sème le blé après l’arrachement. Je n’ai pas évalué les feuilles des betteraves, avec lesquelles on peut nourrir les animaux de la ferme depuis le 15 août jusqu’à la fin d’octobre.

Mais quel que soit l’avantage de cette exploitation, il ne faut jamais perdre de vue que la négligence ou l’incapacité apportées dans les opérations, et le peu de soin donné à la conservation des betteraves, peuvent occasionner des pertes dans une entreprise qui, au très-bas prix où j’établis les sucres, présente encore d’assez grands bénéfices entre les mains d’un homme intelligent.