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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

lante, à laquelle j’ajoute un quart de mélasse pure ; on mélange peu-à-peu les deux liquides avec la farine, et on pétrit avec soin jusqu’à ce que la masse ait pris la consistance d’une bouillie : alors elle doit avoir vingt à vingt-cinq degrés de chaleur. Lorsqu’on forme ce levain pour la première opération, on y délaie encore un peu du levain de la bière ou de la farine de froment.

On couvre le baquet, on le met dans un endroit chaud, tel que celui où doit s’opérer la fermentation.

La pâte ne tarde pas à se gonfler, elle s’élève de six ou sept pouces dans le baquet ; et au bout de douze à quinze heures, on peut l’employer[1].

On verse peu-à-peu ce ferment dans le cuvier qui contient la mélasse, en ayant soin de brasser continuellement.

  1. Avant de l’employer, on en prend environ le sixième, qu’on met dans un pot et qu’on garde pour servir de levain à la première préparation de ferment qu’on sera dans le cas de faire : de sorte que, dans les opérations subséquentes, au lieu d’employer vingt-cinq livres de farine on n’en emploie que vingt.