concrets, mais il en reste de très-adhérens à la fibre, qu’on ne peut enlever que par la macération dans l’eau, et qui, s’ils existaient dans les tissus, nuiraient à leurs usages et en entraîneraient la détérioration.
La finesse de la fibre végétale n’est pas la même dans toutes les tiges dont je viens de parler, celles du fin sont les plus fines et les plus déliées ; on en compose les toiles les plus précieuses, telles que les batistes et les linons ; celles du chanvre occupent le second rang et sont d’un usage plus général. On fait des toiles grossières avec les pousses annuelles du genêt, et l’on fabrique des cordages avec les feuilles de l’agavé.
À mesure que les tissus formés avec la fibre végétale s’usent, cette fibre devient plus molle et plus souple ; elle perd de sa consistance et de sa ténacité ; et lorsqu’elle est parvenue à cet état, on réunit la force mécanique, qui divise et déchire, à l’action putréfiante des liquides, qui rompt la cohésion entre les parties : on forme par ce moyen une pâte liquide, où toutes les molécules sont distinctes et séparées, sans liaison entre elles, nageant isolé-