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CHIMIE

ou dépote les pains sont portés dans une étuve, où ils sèchent.

Le blanchiment par le terrage est sûr ; mais il a le très-grand inconvénient de convertir en sirop près d’un cinquième du sucre sur lequel on opère ; et lorsque les sucres sont gras ou que le grain en est très-fin, la conversion en sirop est bien plus considérable. Toutes les fois que j’ai à travailler des sucres de cette nature, je préfère les refondre et les dégraisser en les faisant bouillir avec du charbon animal.

En général, les sucres bruts de betteraves qu’on soumet au raffinage donnent en mélasse, ou sirop non couvert[1], entre un cinquième et un sixième de leur poids, et ils en perdent, par le terrage, au moins un quart.

Les sirops qui proviennent de ces diverses opérations sont cuits à l’ordinaire sans ad-

  1. On appelle sirop non couvert la mélasse ou le sirop qui s’écoule du pain lorsqu’on le met sur l’oule après que la cristallisation est terminée, et on donne le nom de sirop couvert à celui que produit le terrage. Ce dernier est plus pur, moins coloré et de meilleur goût que le premier.