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CHIMIE

l’une ou l’autre des deux premières opérations, donne une flamme jaune en brûlant ; elle est insoluble dans l’eau et l’alcool, et jouit d’une grande flexibilité. La fibre est presque pure dans quelques parties des végétaux, telles que les filamens qui enveloppent plusieurs graines, avec lesquels on fait des tissus lorsqu’ils sont souples et longs.

L’industrie a tiré un grand parti de la fibre végétale, en séparant, par des procédés ingénieux et simples, toutes les substances qui pourraient en faciliter la putréfaction ou en diminuer la flexibilité : ainsi, en faisant macérer, dans l’eau les tiges du lin, du chanvre, du genêt, de l’ortie et les feuilles de l’agave, on en extrait les sucs par la dissolution et la fermentation, et il ne reste que la fibre flexible, avec laquelle on fait les tissus de toile, les fils à coudre et les cordages, qui sont d’un si grand usage dans la société.

Il paraît aujourd’hui qu’on s’est mépris lorsqu’on a cru qu’en assouplissant ces tiges par des machines, on pouvait se dispenser de les faire rouir dans l’eau. La mécanique en détache bien réellement une partie des sucs