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CHIMIE

la terre pour qu’elle s’imbibe et se lave bien : cette opération est répétée plusieurs fois. On fait couler les eaux de lavage dès que la terre s’est précipitée, et on en verse de nouvelle ; on agite de la même manière et l’on ne cesse de laver que lorsque l’eau n’est plus chargée d’aucune matière étrangère : alors on laisse agir l’eau sur l’argile, jusqu’à ce qu’elle soit bien divisée et qu’en la maniant dans la main on ne trouve plus de grumeaux.

Dans cet état, on fait couler toute l’eau ; l’argile se dessèche peu-à-peu, et lorsqu’elle a assez de consistante pour ne plus couler sur une planche lisse et légèrement inclinée, elle est bonne à être employée.

Avant de placer la terre anisi préparée sur les pains de sucre contenus dans les formes, on ratisse la surface du pain, on en enlève une couche, qu’on remplace par du sucre en poudre très-blanc, on tasse et unit avec soin, et l’on recouvre cde sucre d’une couche d’argile qu’on verse avec une cuiller.

L’eau que contient l’argile coule peu-à-peu sur la couche de sucre blanc ; elle le dissout et forme un sirop qui pénètre le pain de su-