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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

une température constante de dix-huit à vingt degrés de Réaumur ; on les place sur de nouveaux pots, et on procède au lessivage du sucre qu’elles contiennent, pour en séparer une nouvelle partie de mélasse qui a refusé de couler : à cet effet, on brise et l’on égrène avec une lame de couteau la surface des pains, on l’unit avec soin, et on y verse sur chacun environ demi-livre d’un sirop blanc marquant vingt-sept à trente degrés[1]. Ce sirop pénètre dans le pain, délaie et entraîne la mélasse, parce qu’il est moins concentré de trois ou quatre degrés. Si on l’employait moins concentré, il dissoudrait le sucre, et plus épais, il l’empâterait. On renouvelle trois fois cette opération de deux en deux jours.

Après un mois de séjour dans cette étuve, on peut locher les pains ou les extraire de leurs formes ; ils sont secs et bien dépouillés de mélasse. On les empile dans un magasin, où on les conserve pour le raffinage.

  1. Ce sirop n’est qu’une portion du sirop préparé pour les cuites.