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CHIMIE


ARTICLE IV.


De la défécation du suc.


Du moment que la chaudière qui reçoit le suc que fournissent les presses est remplie au tiers, on allume le feu, et pendant que le suc continue à couler, on élève la chaleur jusqu’au soixante-cinquième degré de Réaumur[1].

Dans le temps que le suc s’échauffe et qu’on remplit la chaudière, on prépare un lait de chaux, en faisant fuser dans un ba-

  1. Je travaille dix milliers de betteraves par jour en deux opérations de cinq milliers chacune : la première commence à quatre heures du matin et la seconde à midi. La chaudière ronde qui reçoit le suc d’une opération a cinq pieds six pouces de diamètre et trois pieds huit pouces de profondeur ; j’ai une chaudière pour chaque opération. Chacune a deux robinets, dont l’un est placé tout-à-fait au fond et l’autre à cinq pouces au-dessus. Entre ces deux chaudières, il y en a deux plates, de la profondeur de quinze pouces et capables de recevoir chacune tout le suc d’une opération : c’est dans ces dernières que se fait l’évaporation ; les bords de ces quatre chaudières doivent être très-évasés pour recouvrir l’épaisseur du mur dans lequel elles sont enchâssées.

    J’ai placé mes râpes et mes presses au premier étage,