La betterave bien nette est soumise à l’action d’une râpe, qui en déchire le tissu et le convertit en pulpe.
La râpe est mue par un manége ou par un cours d’eau. La rapidité de son mouvement doit être telle qu’elle fasse au moins quatre cents révolutions sur son axe par minute.
Les râpes que j’emploie sont des cylindres en tôle de vingt-quatre pouces de diamètre sur quinze de longueur, dont la surface est garnie de quatre-vingt-dix lames de fer armées de dents de scie, fixées par des écroux perpendiculairement à l’axe et placées dans la longueur du cylindre.
Les betteraves pressées contre la râpe par des femmes dont la main est munie d’un morceau de bois, sont à l’instant déchirées, et la pulpe se ramasse dans une caisse doublée de plomb placée au-dessous. La table sur laquelle on met les betteraves qui vont être broyées ne laisse qu’un faible intervalle