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CHIMIE

Le sarclage ouvre la terre à l’air et à l’eau ; il la nettoie des mauvaises herbes. Après chacanede ces opérations, on voit les betteraves se ranimer, leur couleur se foncer en vert ; la racine grossit, les feuilles augmentent de volume.

Depuis que je sème en rayons, je passe le cultivateur deux à trois fois dans le courant de l’été, et ne nettoie qu’une fois, par un bon labour fait à la pioche, les pieds des betteraves.

Le cultivateur fait au moins un demi-hectare par jour, et cinq à six journées d’hommes suffisent pour le reste. Je trouve une économie de plus de moitié en employant cette méthode. Chaque sarclage à la pioche coûterait au moins vingt francs par arpent.

Le produit d’un champ dont la terre est fréquemment remuée est au moins le double de celui dont les sarclages ont été négligés.