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CHIMIE

tantes l’une de l’autre de dix-huit pouces ; des femmes qui suivent la herse, déposent les graines dans les sillons, à la distance de seize pouces l’une de l’autre, et elles les recouvrent avec la main. Chaque femme peut semer, de cette manière, six à huit mille graines par jour. La quantité de graines nécessaires est à-peu-près la moitié de celle qu’on emploie à la volée, et le sarclage des betteraves est bien plus facile et moins coûteux.

En Angleterre, on a adopté un procédé pour la culture des racines, qui doit avoir de grands succès. On ouvre un profond sillon et on dépose le fumier dans le fond ; on en trace un second parallèlement, qui recouvre le premier ; on sème les graines dans la longueur des sillons, de manière que la graine soit constamment placée perpendiculairement au fumier : d’après ces dispositions, la racine, trouvant une terre meuble, plonge jusqu’au fumier, qui entretient sa fraîcheur et lui fournit ses engrais.

Mais quelle que soit la méthode qu’on emploie pour semer la betterave, il faut observer, 1°. de ne semer que sur des terres fraî-