En général, je cultive la betterave dans presque toutes les terres qui sont destinées à recevoir la semence des blés en automne.
On les dispose à cette culture par trois bons labours, dont deux se donnent en hiver et le troisième au printemps : ce dernier enfouit le fumier qu’on a mis sur le sol, après le second labour, dans la même quantité que si on voulait y semer immédiatement le froment.
Dans un temps où la culture de la betterave était moins connue, on a cru que le fumier rendait cette racine bien moins riche en sucre et la disposait à produire du salpêtre ; je n’ai rien observé de tout cela et n’ai aperçu, entre les betteraves fumées et celles qui ne le sont pas, que la différence de grosseur. Ce qui a pu établir l’opinion que je combats, c’est que le suc est plus concentré dans les petites, et fournit par conséquent plus de sucre sous le même volume.