Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 2.djvu/383

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
379
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

formeraient un engrais de meilleure qualité et plus abondant que celui qui peut provenir des feuilles desséchées des tiges du froment.

J’ajouterai encore que dans les établissemens qui auraient des ateliers de teinture dans leur voisinage, on pourrait leur vendre la pâte de la fécule d’indigo, qui produirait le même effet que les pains d’indigo et économiserait au fabricant trois opérations principales, la filtration, le desséchement et le ressuage, et au teinturier le broiement pénible des pains. Je suis même assuré qu’en employant cette fécule, le teinturier pourrait diminuer la quantité des coques qu’il fait entrer dans sa composition, attendu que la fécule déterminerait et faciliterait la fermentation dans les cuves qu’on monte pour le bleu.

Il me paraît bien démontré que pour introduire cette belle industrie dans nos campagnes, il ne s’agit plus que de quelques légers encouragemens de la part du Gouvernement. Le seul que je crois pouvoir réclamer pour elle serait d’augmenter le droit d’entrée de l’indigo étranger de dix francs par kilo-