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CHIMIE

l’huile du parenchyme, par une légère pression ou par quelques jours de repos. La pulpe se sépare d’elle-même et se précipite, l’huile seule surnage.

Lorsqu’on râpe ces écorces avec un morceau de sucre, l’huile se combine avec lui, et forme un oleo-saccharum très-propre à aromatiser des liqueurs.

À l’exception de celles dont je viens de parler, toutes les huiles volatiles sont extraites par la distillation : à cet effet, on met la plante dans la chaudière de l’alambic, on y verse de l’eau jusqu’à ce qu’elle en soit recouverte, et on porte à l’ébullition ; l’huile s’évapore avec l’eau, se condense avec elle dans le serpentin, et elles coulent ensemble dans le récipient ; l’huile surnage, et on la sépare de l’eau, qui reste laiteuse : cette eau est employée de préférence pour de nouvelles distillations. On emploie ordinairement un récipient à goulot étroit, dans lequel l’huile se ramasse ; tandis que l’eau s’échappe par un tuyau latéral placé à quelques pouces plus bas que l’orifice.

Dans le midi de l’Europe, où l’on prépare