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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

pour chauffer de l’eau, un cuvier pour lessiver les feuilles et un second qui sert de reposoir, un baquet, dans lequel on bat l’eau chargée de l’indigo pour précipiter cette fécule.

Voici la manière d’opérer, telle qu’elle est décrite par M. Giobert, auteur du procédé.

On commence par chauffer l’eau, et tandis qu’elle parvient à l’ébullition, on dispose dans le cuvier les feuilles qu’on a cueillies au degré de végétation que nous avons indiqué lorsqu’on veut en fabriquer des coques : il faut arranger les feuilles de manière qu’elles ne soient pressées nulle part, et que la distribution en soit égale dans tout l’intérieur du cuvier.

On couvre le cuvier d’une claie d’osier ou d’un filet à larges mailles, et on place dessus un gros tissu de laine.

L’appareil étant ainsi disposé, on verse l’eau bouillante sur les feuilles ; elle se répand également sur la masse, et on continue jusqu’à ce que les feuilles en soient recouvertes.

On enlève le filet et le tissu de laine, et on agite doucement les feuilles, pour qu’elles s’imprègnent également et qu’il ne se forme pas