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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

on défait la couche avec les mêmes soins. On renouvelle ces opérations en rapprochant les intervalles, jusqu’à ce que le pastel ne fermente plus et que la masse soit froide : alors toutes les parties végétales et animales sont décomposées, à l’exception de l’indigo : c’est dans cet état qu’on le vend plus avantageusement aux teinturiers.

La fabrication des coques du pastel, telle que nous l’avons décrite, est sans contredit la plus parfaite ; mais elle n’est pas ainsi pratiquée par-tout. À Gênes, on ne les raffine point ; dans le département du Calvados et sur le Rhin, on entasse les feuilles sans les broyer, et on les moule en coques du moment que la division de la masse peut se prêter à cette opération.

Il faut observer en outre que la nature du sol et du climat, la différence dans les saisons, les soins donnés à la culture de la plante et à la cueillette de la feuille, apportent des variétés immenses dans les qualités des coques ; ce qui fait qu’elles sont plus ou moins estimées dans le commerce, et qu’elles y ont des prix différens.