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CHIMIE

néral on leur fait subir une autre opération, qui les améliore et qu’on appelle raffinage.

Rarement les fabricans de pastel se livrent à cette dernière opération, ils vendent leurs coques à des marchands en gros qui la leur font subir eux-mêmes ; la raison en est que, pour que le raffinage s’exécute convenablement, il faut opérer sur de grandes masses, et que le propriétaire n’a que le produit de sa récolte et un emplacement borné à la fabrication des coques que lui fournit sa culture du pastel.

Pour raffiner le pastel, on réduit les coques en poudre, en les broyant sous la meule du moulin ; ou bien, comme dans le midi de la France, on les brise à coups de hache, et on forme avec ces débris des couches d’environ quatre pieds de hauteur ; on arrose ces couches avec de l’eau, ou, mieux encore, avec le suc provenant des feuilles du pastel : il se produit en peu de temps beaucoup de chaleur, et la fermentation s’établit avec violence.

Au bout de huit jours, on retourne la couche de manière à placer à la surface ce qui était au centre ou dans le fond ; on arrose de la même manière, et, cinq à six jours après,