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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

récoltes ; mais les terres fortes sont préférables, pourvu qu’elles ne soient pas trop compactes ni argileuses.

Pour disposer la terre à recevoir la graine de l’isatis, il faut au moins trois labours profonds non-seulement pour ameublir le terrain, mais pour détruire les herbes, qui augmenteraient les frais du sarclage et nuiraient à la végétation de la plante. Ces labours doivent être faits à des intervalles de trois semaines ou d’un mois l’un de l’autre. Dans les terres très-fortes et qui retiennent l’eau trop long-temps, on peut tracer d’espace en espace des sillons plus profonds pour en faciliter l’écoulement : sans cela, le séjour de ce liquide nuirait à la plante.

La nature des engrais qu’on emploie à la culture de l’isatis influe puissamment non-seulement sur la végétation de la plante, mais encore sur la quantité et la qualité de la matière colorante.

Les fumiers provenant des substances animales ou végétales bien décomposées sont les meilleurs : ainsi les matières fécales putréfiées, le crotin des bêtes à laine, la colombine, les