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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

mais la grande consommation des huiles se fait dans les fabriques, où les huiles fines remplacent imparfaitement les huiles grossières. Ainsi, en perfectionnant leur fabrication, on en restreindrait les usages. Sans doute lorsqu’il s’agit de préparer l’huile pour nos usages domestiques, il faut tâcher de l’obtenir la plus pure qu’il est possible ; mais lorsqu’on la destine aux procédés de l’industrie, par exemple à la fabrication du savon, il est avantageux qu’elle soit en combinaison avec une portion de mucilage. Le grand art du fabricant consiste toujours à approprier ses produits aux besoins et au goût du consommateur.

Lorsque le mucilage est tellement abondant dans une graine huileuse, que l’expression n’en retirerait qu’une combinaison pâteuse d’huile et de mucilage, on torréfie la graine, on dessèche le mucilage pour lui enlever toute fluidité, et alors l’huile coule pure. C’est ainsi qu’on opère sur les graines de lin, de pavot, de jusquiame, etc.

Presque toutes les huiles sont colorées, et conservent plus ou moins des principes qui