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CHIMIE

sous le même nom et fait une précieuse boisson[1].

Les sorbes ou cormes séchées au four et mises dans un tonneau qu’on remplit d’eau dans la proportion de huit à dix kilogrammes de fruit par cent litres de liquide, donnent, après quatre à cinq jours de fermentation, une bonne boisson.

On fait fermenter de la même manière les prunes et les figues desséchées au soleil ou au four.

Il convient même, comme je l’ai déjà dit, de mêler ensemble plusieurs de ces fruits pour rendre les boissons plus saines et plus agréables : on corrige, par ce moyen, les défauts des uns par les qualités des autres : c’est ainsi que quelques poignées des fruits rouges du sorbier des oiseleurs font disparaître la fadeur et la saveur douceâtre de certains fruits.

Dans nos campagnes, on ramasse avec soin

  1. Je connais un propriétaire intelligent qui, sans se déranger de ses autres occupations d’agriculteur, fabrique chaque année pour deux à trois mille francs de cette liqueur. Les paysans lui portent les merises, et il leur cède la moitié du produit de la distillation.