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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

Dans le midi, où l’on prépare la majeure partie des eaux-de-vie qu’on distribue dans le commerce, on les connaît sous des noms différens, selon leur degré de spirituosité.

On appelle eau-de-vie preuve de Hollande celle qui marque vingt et un à vingt-deux degrés.

Cette première qualité, plus concentrée et réduite aux trois cinquièmes par la privation ou la soustraction de l’eau qu’elle contient, prend le nom de trois-cinq.

On la porte à trois-six et à trois-sept en la dépouillant d’un cinquième ou d’un quart de plus de son principe aqueux.

À Paris et ailleurs, on emploie le pèse-liqueur de Cartier ou de Baumé pour déterminer le titre de l’alcool. Ces instrumens sont moins précis que celui de Borie, mais ils suffisent aux usages du commerce.

L’alcool est employé comme boisson. On s’en sert pour dissoudre les résines, et il concourt à former les vernis siccatifs ou à l’esprit de vin.

L’alcool sert de véhicule au principe aromatique des plantes, et prend alors le nom d’esprit de telle ou telle plante.