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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

des vapeurs alcooliques, on en dégage un alcool qui est plus parfait, parce que le feu n’est pas appliqué immédiatement au liquide ; le produit ne sent plus l’empyreume, et la chaudière n’est pas brûlée, comme elle l’était, par la distillation à feu nu du marc et du grain.

Obligé de faire un choix parmi les appareils connus, ou d’en composer un de toutes les améliorations qui ont été successivement apportées, j’ai adopté le suivant :

Une chaudière capable de distiller environ cinq cents litres de vin est placée sur un fourneau ; de la partie supérieure de cette chaudière part un tuyau qui porte les vapeurs alcooliques dans une seconde chaudière contenant quatre cents litres ; ce tuyau plonge à dix pouces dans le vin contenu dans cette dernière ; de la partie supérieure de celle-ci part un tube qui transmet les vapeurs dans un cylindre de cinq pieds de longueur sur quinze pouces de diamètre ; ce cylindre est divisé dans son intérieur en quatre cavités ou chambres séparées par des diaphragmes de cuivre, et communiquant entre elles par