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CHIMIE

s’exerce puissamment et fréquemment que sur l’espèce humaine, il n’est pas étonnant qu’elle influe si fortement sur le lait des femmes. Ces observations méritent une grande attention pour tout ce qui intéresse l’allaitement des enfans.

Le lait d’ânesse a beaucoup d’analogie avec celui de femme ; il donne, par le repos, une crême qui n’est jamais ni épaisse ni abondante ; on en extrait avec assez de difficulté un beurre mou, fade, blanc et qui rancit aisément.

Les laits d’ânesse et de femme donnent infiniment moins de matière caséeuse que ceux de vache, de chèvre et de brebis. Cette matière caséeuse est très-peu adhérente au serum et est plus visqueuse. L’analogie entre le lait de femme et celui d’ânesse a fait adopter l’usage de ce dernier pour tous les cas où il convient d’employer des alimens doux. Le lait d’ânesse a de l’avantage sur celui de femme, en ce qu’il ne présente pas les mêmes variations dans ses produits et conséquemment dans ses effets.

La fluidité du lait de jument est moindre