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CHIMIE

verture, du diamètre d’une épingle, qu-on avait oublié de souder et par où s’était introduite l’humidité.

M. Ternaux l’aîné a fait construire des fosses dans sa belle campagne de Saint-Ouen ; il les a remplies de blé : on les a ouvertes d’année en année, pour s’assurer de l’état de la conservation du grain, et jusqu’ici les résultats ont été satisfaisans.

Le blé se conserve très-bien et long-temps dans son épi très-sec et garanti de l’air et de l’humidité, tout le monde sait que c’est un moyen de conservation employé dans les pays de grande culture où l’on forme des meules, des gerbiers, qu’on ne démonte que pour fournir à la consommation et à la vente, aux époques où le battage en grange peut seul occuper les employés de la ferme.

Au lieu de construire des fosses en dehors des habitations pour y conserver les grains, on peut pratiquer dans l’intérieur, des cuviers en pierre d’une grandeur proportionnée à la quantité de blé que fournit un domaine, et en recouvrir l’ouverture de manière à ce que l’air et l’humidité n’y pénètrent point.