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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

déposer dans les fosses, et le garder en réserve afin de s’en servir dans les années calamiteuses.

De nos jours, on a beaucoup écrit sur la conservation des grains ; on a varié les méthodes de bien des manières, mais toutes sont fondées sur les mêmes principes.

L’administration des vivres de la guerre, sous la direction de M. le comte Déjean, a tenté une suite d’expériences bien conçues, qui ont donné d’excellens résultats : les appareils étaient des récipiens de plomb hermétiquement fermés et soudés dans tous les joints.

Les résultats de ces expériences en ont présenté un extrêmement précieux : on enferma des farines et des blés remplis de charançons dans trois récipiens ; on les ouvrit au bout d’une année révolue, et on trouva que les charançons n’avaient absolument commis aucun dégât ; tous étaient morts ou asphyxiés. Dans l’un de ces récipiens, on trouva dans le fond un petit tas de grains agglomérés, de la grosseur d’une pomme moyenne et sentant le moisi : cet accident provenait d’une petite ou-