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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

luble, et il ne s’agit plus que d’évaporer pour obtenir ces extraits.

Les résines, si abondantes dans quelques végétaux, ne sont pas solubles dans l’eau ; mais on remplace ce liquide par l’alcool, qu’on fait digérer sur la plante ; l’évaporation suffit pour séparer l’alcool de la résine qu’il tient en dissolution : l’opération se fait dans des alambics ou vaisseaux clos, pour recueillir le dissolvant, et éviter les accidens que pourrait produire la dispersion dans l’atmosphère d’une vapeur très-inflammable.

Indépendamment de la chaleur naturelle ou artificielle qu’on a employée jusqu’ici pour dessécher les fruits ou pour réduire les sucs des végétaux à l’état de sirop et d’extrait, M. de Montgolfier y a appliqué l’action du ventilateur avec un grand succès : j’ai goûté des sucs préparés et épaissis par cette méthode, et j’ai pu juger que la saveur en était très-supérieure à celle des sucs qui avaient été desséchés par les procédés usités et pratiqués jusqu’à lui. Je ne doute pas que cette méthode ne soit généralement adoptée lorsqu’elle sera plus connue.