plus vigoureuse et plus avancée sous le récipient transparent que sous l’autre.
Il est facile de concilier ces opinions, en apparence contradictoires, en séparant l’action du fluide de la lumière de celle du fluide de la chaleur : comme les plantes transpirent très-peu dans leur premier âge, si on les expose à l’influence réunie des deux fluides, la chaleur exercera sur elles toute sa force, parce que l’évaporation ne pourra pas en tempérer les effets, et leurs organes délicats en seront desséchés ; c’est pour cela que les jardiniers ont grand soin d’élever leurs semis à l’abri du soleil et de ne les y exposer que lorsque la plante développée peut modérer l’ardeur, de ses rayons par la transpiration.
Quoique l’action du fluide de la lumière sur la végétation ne paraisse pas aussi importante que celle des autres fluides dont j’ai déjà parlé, elle n’en est pas moins réelle : les végétaux élevés à l’ombre ou dans l’obscurité sont loin d’avoir la couleur, le parfum, la saveur, la consistance de ceux qui sont frappés directement par les rayons de la lumière ; et si ce