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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

chaleur pour rompre l’affinité qui les unit à la base ; mais ceux dont la constitution naturelle n’est pas celle de gaz, passent par tous les degrés intermédiaires entre leur état naturel et celui de vapeur imperceptible : ils reviennent à l’état concret, en perdant l’excès de chaleur qu’on leur avait appliqué.

On peut extraire le calorique des corps par la percussion ou la compression, comme on exprime l’eau d’une substance qui en est imbibée ; dans ce cas, on rapproche les molécules, on diminue la porosité, et conséquemment le volume du corps. Le choc et le frottement des corps durs entre eux produisent le même effet. La portion de calorique, qui, dans tous ces cas, devient libre, agit comme chaleur.

On peut encore abaisser ou élever la température des corps, en les mettant en contact avec d’autres corps plus froids ou plus chauds ; le fluide de la chaleur passe de l’un à l’autre, et se met en équilibre, eu égard à leurs capacités respectives, car ils en absorbent inégalement d’après leur nature.

Tous les corps ont une proportion de ca-