sant l’œil vif, et les mouvemens prompts et assurés : les seconds offrent l’image de la misère et des souffrances ; les bêtes à laine ont perdu la presque totalité de leur toison avant la tonte, et ce qui en reste se détache et tombe en flocons de toutes parts : les bœufs sont exténués et souffrans ; leurs viscères sont engorgés : ce n’est qu’après avoir brouté les herbes fondantes du printemps, que leur santé se rétablit.
Pendant le temps que le commerce du sel a été libre et dégagé de tout impôt, l’agriculteur en étendait l’usage chaque année : il le mêlait avec ses engrais pour les rendre plus actifs ; il le répandait aux pieds de ses arbres languissans pour en ranimer la végétation ; il multipliait ses salaisons, soit pour les livrer au commerce, soit pour les employer à sa nourriture.
L’impôt sur le sel est une vraie ca-