Mais le plus grand bienfait que l’agriculture puisse réclamer du gouvernement est, sans contredit, la suppression du droit sur le sel.
Pendant les années où la vente du sel a été affranchie de tout impôt, les bords de la Méditerranée se sont couverts de salins ; des capitaux immenses ont été employés à former ces établissemens ; on a vendu pour vingt millions de sel par année.
L’impôt a frappé de mort cette belle industrie, la presque totalité des salins est abandonnée. La consommation du sel a été tellement réduite, que le prix de cinquante kilogrammes ne s’élève qu’à vingt-cinq centimes dans les marais salans, et qu’il suffit de vendre pour un million cinq cent mille francs de sel, pour que l’impôt produise au trésor quarante-cinq à soixante millions.
Pour sentir tout le mal que fait à