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XXIII
PRÉLIMINAIRE.

Quoique l’impôt territorial ait été diminué depuis quelques années, il est encore trop élevé pour que l’agriculture soit ce qu’elle pourrait être. Une mauvaise récolte, la mortalité des animaux d’un domaine, les fléaux destructeurs des saisons, épuisent les économies que l’agriculteur peut avoir mises en réserve, et forcent la plupart d’entre eux à contracter des dettes ; une suite de récoltes abondantes répare à peine les pertes d’une année calamiteuse. Le paysan vit par-tout du jour au jour, parce que les capitaux lui manquent, et que sa détresse ne lui permet ni de prévenir ni de réparer une infortune.

Le gouvernement s’est souvent occupé d’opérer le défrichement des terres incultes qui couvrent une partie de notre sol, il a fait même à cet égard des tentatives et des dépenses : il eût mieux fait de provoquer et d’encourager l’a-