vantage d’ouvrir le sol, de le rendre plus perméable aux racines et d’y apporter l’air atmosphérique dont elle est chargée.
La portion d’eau excédant les besoins de la plante s’échappe par les pores. La transpiration est d’autant plus abondante que le végétal est plus avide de ce liquide, ou qu’il l’a absorbé en plus grande quantité.
L’usage d’inonder les prairies pendant l’hiver les garantit de l’effet des fortes gelées : M. Davy a déterminé la température comparée au-dessus et au-dessous de la couche de glace qui recouvrait un pré ; son thermomètre marquait 2°,5 sous 0 au-dessous de la glace et 6° au-dessus. Il n’est personne qui n’ait observé, pendant l’hiver, que lorsque toute la surface d’un pré n’est pas inondée, l’herbe croît et conserve sa couleur verte dans toutes les parties qui sont abritées par la glace, tandis qu’elle est sèche et presque morte par-tout ailleurs.
La nature des eaux n’est pas indifférente pour l’irrigation ; les eaux vives sont les meilleures, sur-tout lorsqu’elles sont bien aérées par un long trajet.