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CHIMIE

pour cela il faut planter des saules ou des peupliers à l’extrême bord et à la distance de sept à huit pieds l’un de l’autre ; on les étête à quelques pieds au-dessus de la hauteur où parviennent les plus hautes eaux ; on plante de l’osier tout autour, sur la pente ou le talus du terrain, et à quatre ou six toises dans l’intérieur.

En peu d’années on n’a plus rien à craindre ni des glaces ni des inondations, et on s’est formé un revenu considérable par l’élagage des arbres et la tonte annuelle des osiers.

Après avoir mis sa propriété à l’abri des ravages des inondations, on peut encore mettre à profit les ressources du voisinage d’une rivière par des moyens peu coûteux et très-simples.

J’ai déjà fait observer que le limon des eaux était le meilleur des amendemens et qu’il dispensait d’employer des engrais pour la plupart de ces terres d’alluvion ; il s’agit de le retenir dans les inondations et de ne retenir que celui qui possède la vertu fertilisante au plus haut degré.

Lorsque les eaux commencent à inonder