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CHIMIE

amender, que d’après une connaissance parfaite de sa nature et de ses défauts.

Un sol qui réunit dans sa composition le mélange le plus convenable de terres, n’a pas besoin d’être amendé par l’addition de nouveaux principes terreux. De bons labours et des engrais suffisent pour le rendre fertile ; mais celui où l’une des terres prédomine à tel point qu’elle donne son caractère à toute la masse, exige qu’on corrige ses défauts par le mélange de substances qui aient des qualités opposées.

Je distinguerai donc les sols de cette nature en argileux, calcaires, siliceux et sablonneux : cette division paraît comprendre tous ceux qui ont besoin d’être amendés ; et la qualité de la terre qui y domine, indique déjà suffisamment quel est le genre d’amendement qui convient à chacun.

Le sol argileux devient pâteux par les pluies ; il durcit et se crevasse par la sécheresse ; il n’absorbe l’humidité de l’air qu’à la superficie ; il s’imbibe abondamment d’eau de pluie, mais il la retient par une forte affinité, et lorsqu’elle est surabon-