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CHIMIE

cipes chimiques qu’à la nature de l’animal qui s’en nourrit : l’un rebute ce qui plaît à l’autre ; l’un décompose ce que l’autre rejette, et c’est à la seule observation à prononcer.

Ces principes sont moins applicables à la nutrition des végétaux qu’à celle des animaux, parce qu’il faut que, dans les premiers, l’aliment soit dissous ou délayé et mis en contact immédiat avec les suçoirs de la plante, tandis que les autres vont le chercher au loin et font choix de ce qui leur convient ; mais dans les deux cas la vertu nutritive ne peut être appréciée que par les résultats de l’élaboration dans les organes digestifs et par l’effet produit sur l’économie animale ou végétale.

Il ne faut pas d’ailleurs perdre de vue que la vertu nutritive des divers produits de la végétation est moins en raison du poids que de la qualité, et qu’une substance insoluble à l’eau peut néanmoins être dissoute dans l’estomac et former une excellente nourriture.