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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

tion ; mais la plus grande partie s’évapore, sur-tout par les feuilles, et maintient ainsi la température au-dessus de celle de l’atmosphère pendant les chaleurs brûlantes de l’été. Hales a observé que, dans l’espace de douze heures, un tournesol avait transpiré par les feuilles une livre quatorze onces d’eau.

Les froids qui commencent à se manifester en automne ralentissent le mouvement de la sève ; les fluides s’épaississent, les solides se contractent, les feuilles cessent d’aspirer, et les racines n’absorbent plus les sucs du sol : dès-lors toute fonction vitale est suspendue.

Au printemps, le retour des chaleurs imprime une nouvelle vie aux organes ; les fluides et les solides reçoivent une plus grande expansion ; la circulation se rétablit, et les sucs déposés dans le végétal à la fin de l’été et au commencement de l’automne lui servent de première nourriture.

Des arbres coupés en hiver, des branches séparées de leurs troncs poussent des bourgeons et des tiges au printemps ; une branche de vigne introduite pendant l’hiver dans une serre chaude sans qu’on l’ait détachée de son