lui restituent, par les racines et une portion de la tige, tout ce que ces dernières ont pris de suc dans la terre, et une partie de ce qui provient de l’atmosphère.
Les principes nutritifs contenus dans le sol ne passent dans la plante qu’à l’aide de l’eau, qui les charie dans un état de dissolution ou d’une division extrême. Le végétal sain absorbe de préférence les sels qui lui conviennent le mieux ; lorsque l’eau est chargée de sels qui lui conviennent moins, elle pompe l’eau et refuse d’absorber, dans la même proportion, les sels qu’elle tient en dissolution, de sorte que le liquide s’épaissit.
Il est des sels qui entrent naturellement dans la composition de quelques végétaux : la pariétaire et l’ortie sont chargées de nitrate de potasse ; les plantes qui se plaisent sur le bord de la mer contiennent du sel marin ou du sulfate de soude ; ces mêmes végétaux, transplantés dans une terre douce, ne donnent plus vestige de ces sels et prospèrent moins bien. M. le marquis de Bullion a prouvé que des plantes de tournesol, élevées dans un terrain qui ne contenait pas de nitre, n’en pré-