J’ai donc cru qu’on pouvait, dès ce moment, appliquer les connaissances chimiques à l’agriculture. J’ai pensé qu’en connaissant mieux les corps sur lesquels on opère, en liant les faits constatés par l’expérience à une saine doctrine, en déterminant avec soin l’action et les effets de tout ce qui peut influer sur la végétation, on parviendrait à se faire des principes dont l’application pourrait accélérer les progrès du plus important de nos arts.
Toutes les sciences ont une marche naturelle, de laquelle on ne doit jamais s’écarter : elles commencent par acquérir et constater des faits ; et lorsque ces faits sont bien avérés, on les compare entre eux, et on en déduit des principes.
Les faits en agriculture sont déjà nombreux ; mais les modifications apportées dans les résultats par la nature du sol, l’action des engrais, l’état de