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CHIMIE

L’usage d’employer la chaux éteinte à l’air et conséquemment ramenée à l’état d’un sous-carbonate, se propage en France d’année en année et produit de bons résultats. Elle agit sans doute alors d’une manière moins active ; mais son emploi exige beaucoup moins de précautions et ne présente aucun inconvénient.

Dès que la chaux est éteinte à l’air et réduite en poudre impalpable, on la mêle le plus souvent avec les fumiers, et elle produit les meilleurs effets : elle corrige l’acidité de quelques-uns d’entre eux, tels que ceux qui proviennent de la décomposition de quelques fruits, du marc de raisin, etc. ; elle absorbe les sucs qui s’écoulent en pure perte ou qui se décomposeraient trop promptement ; elle fixe les gaz qui se perdraient dans l’atmosphère. Ce mélange répandu dans les champs excite la végétation, échauffe les terres froides, divise les sols compactes, maîtrise la fermentation des engrais, et fournit peu-à-peu à la plante, et selon ses besoins, les principes nutritifs dont il est imprégné.

La chaux, qui dans cet état n’a pas perdu complétement la propriété de se dissoudre