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CHIMIE

vingt-cinq fois plus d’engrais que les pailles. Ces végétaux, soigneusement ramassés, peuvent ouvrir à l’agriculteur une immense ressource.

L’agriculteur qui couperait soigneusement ces plantes pour les convertir en fumier, y trouverait encore l’avantage de prévenir la dispersion de toutes leurs graines dans ses champs ; ce qui les épuise et salit les récoltes.

Il en est de même des gazons qui couvrent les bordures des champs et des chemins : enlevés avec leurs racines et la terre qui les nourrit, on peut les faire pourrir en tas et en porter les résidus dans les champs, ou bien les écobuer pour répandre le produit de la combustion sur les terres.

Si les pailles ne servaient pas de litière aux animaux et ne contribuaient par là à leur santé et à leur propreté ; si en même temps elles ne s’imprégnaient pas de leurs urines et de leurs excrémens, il serait plus avantageux de couper les épis et de laisser les tiges des céréales dans les champs, car elles ne servent que d’excipient aux véritables engrais.