Déjà, dans plusieurs de nos grandes villes, on exploite les latrines pour en former de la poudrette ; ce produit pulvérulent est recherché par nos agriculteurs, qui en reconnaissent les bons effets : espérons que plus éclairés, ils emploieront la matière fécale elle-même comme plus riche en principes nutritifs et aussi abondante en sels. Ils pourront aisément en maîtriser et modérer l’action trop vive par la fermentation, ou bien la mêler avec les plâtras, la terre et autres excipiens, pour en corriger l’odeur.
Comme les fumiers font la richesse des champs, un bon agriculteur ne doit rien négliger pour s’en procurer ; ce doit être là le premier de ses soins et sa sollicitude journalière, car, sans fumier, il n’y a pas de récolte.
La rareté des fumiers, ou, ce qui est la même chose, le mauvais état des récoltes, provient, en grande partie, des préjugés, qui subjuguent par-tout le paysan, et de l’habitude aveugle qui le dirige dans toutes ses actions.
Dans nos campagnes, on ne connaît que les