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VIII
DISCOURS

occupe en ce moment, tend sans cesse à rapprocher les molécules des corps : si cette loi agissait seule, les degrés de consistance que présenteraient les corps dans leur état naturel, dépendraient rigoureusement de la différence d’affinité qui existe entre les molécules dont ils sont composés, mais son action est balancée et modifiée par celle du fluide de la chaleur, inégalement réparti entre toutes les substances, et qui tend à éloigner, les uns des autres, les élémens que l’affinité cherche à réunir. L’affinité seule ne formerait que des masses solides, inertes et plus ou moins compactes ; le fluide de la chaleur ne produirait que des gaz ou des substances aériennes, tandis que l’action combinée de ces agens nous présente les corps à l’état solide, liquide ou fluide, selon le degré d’intensité des forces de chacun d’eux.