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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

urine ; au bout de quinze jours ou d’un mois, on porte cette couche dans un lieu propre à la faire fermenter, et on en forme une nouvelle ; on a soin, tous les jours, de répandre sur la litière le résidu des rateliers. Ces couches ont encore l’avantage d’assainir les étables et de maintenir la propreté parmi les animaux. Lorsque la couche est peu épaisse, ou qu’on ne peut pas la renouveler assez souvent, parce qu’on manque de paille, on forme, sur le sol, un lit de plâtras ou de gravois bien battus, bien broyés, et on le recouvre d’un peu de paille ; ces terres s’imbibent des urines, et lorsqu’elles en sont pénétrées, on les porte dans les champs pour les enfouir. La nature des terres dont on forme les couches dans les bergeries et les écuries, doit varier selon l’espèce de terrain qui doit les recevoir, parce qu’elles lui servent à-la-fois d’engrais et d’amendement. C’est pour les terres argileuses et compactes qu’il faut réserver les couches qu’on a formées avec les gravois et les débris des vieux mortiers calcaires, tandis que celles qui contiennent de la marne grasse ou des