Page:Chaptal - Chimie appliquée à l’agriculture, Tome 1.djvu/171

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
105
APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

cipité bleu ; on laisse déposer ; on recueille le dépôt et on le chauffe jusqu’au rouge : ce qui reste est de l’oxide de fer, qu’on pèse avec soin.

Lorsqu’on a dégagé le fer de la dissolution, il n’y reste plus que la chaux et peut-être un peu de magnésie : on les précipite par une dissolution de carbonate de soude, qu’on y verse, jusqu’à ce qu’il ne se fasse plus de précipité ; on le lave après avoir décanté la liqueur, on le sèche, et son poids donne alors la quantité de carbonate de chaux qui existait dans le mélange terreux soumis à l’analyse.

Si le carbonate de chaux et les autres dépôts qu’on a obtenus sont colorés ou bruns, il est à présumer qu’ils sont mêlés avec des matières animales ou végétales, dont on peut déterminer la qualité et les proportions, en les jetant sur un fer rougi, et les tenant sur le feu à cette température jusqu’à ce que la couleur soit devenue blanche ; il se dégage une fumée qui a l’odeur du cuir, du poil ou de la plume qu’on brûle, si la matière colorante est animale ; l’odeur est au contraire celle que donne la fumée du bois, si la matière est végétale. Souvent ces deux substances