porte de la terre végétale ; j’ai vu que, par ce moyen, on formait d’excellentes prairies là où on n’avait jusqu’alors récolté que des joncs.
Un sol argileux ou marneux qui repose sur un lit de pierre calcaire et poreuse, est plus fertile que lorsqu’il est assis sur de la roche dure, imperméable à l’eau ; la raison en est simple dans le premier cas, l’eau filtre et s’échappe ; dans le second, elle reste stagnante dans un sol pâteux qui n’a aucune des propriétés qu’exige la végétation.
L’exposition du sol apporte encore des variations infinies dans sa fertilité et dans la nature de ses produits : celui qui est au midi se dessèche sans doute plus vite que celui du nord ; mais la végétation y est plus active et la qualité des produits très-supérieure.
La pente des terrains produit encore de grandes différences : un sol en pente perd l’eau plus promptement que celui qui est horizontal, et la végétation y est moins forte, mais les produits y sont de meilleure qualité. On ne peut pas assimiler les vins qui proviennent du même sol et de la même vigne,