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et toutes les combinaisons qui forment les pierres, avec les terres primitives dont nous venons de parler.

Si nous jettons un coup-d’œil sur la nature de ces mélanges et de ces combinaisons, nous distinguerons trois manières d’être qui établissent trois grandes divisions : nous verrons d’abord que ces terres sont, tantôt combinées avec des acides, ce qui forme des sels-pierres ; tantôt mélangées entr’elles, ce qui forme les pierres proprement dites ; tantôt ces pierres, ainsi formées par le mélange des terres primitives, sont liées ensemble et fixées par un gluten ou un ciment quelconque, ce qui constitue les roches.

Nous distinguerons donc trois classes dans la lithologie : la première comprendra les sels-pierres ; la seconde, les pierres ou les mélanges terreux ; la troisième, les roches ou les mélanges pierreux.

Nous croyons indispensable de faire connoître la nature de ces terres primitives, avant de nous occuper de leurs combinaisons.

I°. La chaux.

On a trouvé cette terre sans aucune combinaison et à nud, près de Bath. Voyez Falconet sur les eaux de Bath, t. 1, p. 156 et 157. Mais, comme c’est peut-être la seule observation qu’on ait sur cette matière, il est indispensable de faire connoître le procédé par lequel on peut l’obtenir dans son plus grand état de pureté.