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qu’on jette dans le brasier lorsque le four est au blanc : mais ce moyen est impraticable dans la plupart de nos fabriques, où le feu n’est pas assez actif.

J’ai essayé diverses méthodes pour vernisser les poteries ; et deux d’entr’elles m’ont assez réussi pour que je les publie : la première consiste à délayer la terre de Murviel dans de l’eau et à y tremper les poteries ; cela fait, on les fait sécher ; après cela, on les plonge dans une nouvelle eau, dans laquelle on a délayé du verre vert porphirisé ; cette couche de poussière vitreuse se fond avec l’argile de Murviel, et il en résulte un vernis très-uni, très-blanc et très-économique.

La seconde méthode consiste à tremper les poteries desséchées dans une forte dissolution de sel marin, et à les cuire ensuite. L’essai que j’en ai fait dans mes fourneaux me fait augurer qu’on peut l’employer dans les travaux en grand.

J’ai encore obtenu un vernis très-noir en exposant des poteries fortement chauffées à la fumée du charbon de pierre ; j’ai enduit plusieurs vases de cette manière, en jetant beaucoup de poussière de charbon dans un four où la poterie étoit au blanc ; l’effet en est encore plus complet, lorsque en ce moment on bouche, pour quelques minutes, les tuyaux d’aspiration des fourneaux.