et gluante à mesure qu’on le rapproche par l’évaporation.
L’alumine est précipitée de la dissolution, par la magnésie, la barite et les alkalis ; ceux-ci dissolvent le précipité, à proportion qu’il se forme, si on les ajoute avec excès.
L’alun est une des matières les plus précieuses des arts ; il est l’ame de la teinture et sert de mordant à presque toutes les couleurs. On s’en sert pour préparer les cuirs, pour imprégner les papiers et les toiles qu’on veut teindre par impression ; on en ajoute au suif pour le rendre plus dur ; on le fait entrer dans la préparation de la colle pour en écarter les vers ; on l’emploie, en Angleterre et ailleurs, pour donner de la blancheur et du volume au pain ; fondu avec le salpêtre de la première cuite il forme du crystal minéral très-blanc.
Les Imprimeurs frottent leurs balles avec l’alun calciné pour leur faire prendre l’encre ; les Chirurgiens l’employent pour ronger les chairs mortes ou baveuses.
La terre argileuse précipitée de la dissolution d’alun par les carbonates d’alkalis, se combine avec leur acide ; mais ce sel est très-rare dans la nature, et je ne connois que l’observation de